Deux témoignages de la Coupe Charles-Bruneau à (re)découvrir

Parce qu’ils avaient profondément touché toute personne présente à la cérémonie de la Coupe Charles-Bruneau le 18 septembre dernier, il nous semblait important de faire rayonner plus largement possible les témoignages de Benjamin, actuellement en traitement d’une leucémie, et de sa maman Isabelle. Au terme d’une journée forte en émotions, voici ce que les deux avaient à dire aux quelque 300 participants, mais également à toutes celles et ceux qui s’impliquent de près ou de loin avec la Fondation Charles-Bruneau.

Photo: Lino Cipresso

Isabelle Leboeuf, maman de Benjamin

«Nous vous remercions du fond de notre cœur pour votre participation. Nous tenions à souligner la différence que vous pouvez apporter à la Fondation Charles-Bruneau.

Par un mercredi soir routinier, on s’est fait ramasser par un train allant à une vitesse de 300 km/h en apprenant le diagnostic de leucémie de Benjamin. Notre sportif, qui jouait au hockey 8 fois par semaine (puisqu’en plus d’être dans un programme de sport à l’école, il était aussi un joueur dans une équipe de notre ville). Alors qu’on pensait qu’il était simplement fatigué ou surentrainé, nous apprenions qu’il avait un cancer et que le plan de traitements s’échelonnerait sur 3 ans et demi.

Nous avons embarqué dans un train avec une destination inconnue pour un très très long voyage…  À 20h00, nous apprenons cette mauvaise nouvelle et à minuit, il recevait déjà son 1er traitement de chimiothérapie.  Nous avons vite compris que le temps avait son importance mais surtout, que nous avions une solide équipe médicale qui prenait en charge notre fils.

Aujourd’hui, vous étiez près de 300 joueurs à participer à la première Coupe Charles-Bruneau. Profitez-en pour réaliser que près de 300 enfants chaque année reçoivent un diagnostic de cancer ou vivront une récidive. Grâce à la recherche, nous avons d’excellents pronostics… mais nous n’avons pas de notes parfaites!  Nous avons des enfants du Québec qui reçoivent d’excellents soins, mais ils vivent également avec beaucoup d’effets secondaires et des séquelles permanentes. La Fondation Charles-Bruneau permet une expertise médicale qui est absolument essentielle pour que nos enfants survivent, mais également qu’ils puissent MIEUX vivre durant leurs traitements.

Notre Benjamin a un parcours parsemé d’embuches. Dès le 1er jour, nous avons abordé les soins comme une partie d’hockey.  Il y a plusieurs périodes. Benjamin a vite compris que ça ne serait pas juste un tournoi mais plutôt une saison, des séries et finalement, plusieurs années.

À partir du diagnostic d’octobre 2018, il a vécu 10 mois très intenses. Depuis, il a est dans la phase d’entretien-maintenance qui implique une chimio quotidienne Cela implique des variations de son système immunitaire et peut apporter des visites impromptues à l’hôpital. L’an passé, nous y sommes allés 47 fois au lieu de 12!

Benjamin est notre héros du jour, mais il est aussi un enfant de 13 ans.  Il préfère voir ou parler avec ses amis que de faire une sieste… Il aimerait mieux jouer au hockey qu’aller à l’hôpital… Mais, il est résilient et comprend que les soins sont requis pour que l’on puisse un jour dire qu’il est guéri.

Aujourd’hui, en participant en si grand nombre, vous faites une différence. En amassant des sous et en sollicitant votre entourage pour un don, vous permettez de conserver de bons médecins spécialistes au Québec mais surtout, de réaliser des projets de recherche qui feront la différence pour nos enfants.

Chaque geste est important, parce qu’ensemble, cela a un GRAND impact! Merci pour vos encouragements, votre enthousiasme… Aujourd’hui, nous sommes venus chercher une bouffée d’énergie pour affronter le dernier sprint des six prochains mois.  Trois ans et demi de traitement c’est long, c’est décourageant, mais l’espoir est toujours là. Nous voulons faire en sorte que les statistiques de guérison s’améliorent.

Collectivement, visons une enfance sans cancer!»

 

Photo: Lino Cipresso

Benjamin, 13 ans

«Avant mon cancer, j’étais un GRAND joueur d’hockey.  Maintenant, je suis plutôt un joueur d’estrade! Mais j’ai vraiment espoir de retourner sur la glace le plus vite possible.

Être le héros du jour me plait beaucoup…  Mais, ce que je souhaite le plus, c’est que la Coupe Charles-Bruneau revienne chaque année. Au moins, jusqu’à ce que je puisse avoir ma propre équipe et jouer comme vous l’avez fait!

La recherche fait que je suis là devant vous. Je vous remercie de vos dons. Aujourd’hui, vous avez amassé un montant important.

Parlez-en à vos amis, continuez de donner généreusement. Il faut que la Fondation Charles-Bruneau soit connue tout au long de l’année… Parce que le cancer ne choisit pas sa journée…

Nous sommes plusieurs enfants qui rêvons d’être guéris. Chaque geste compte!

Merci.»

 

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