Samyra, la jeune fille inspirante sur les affiches du Tour

Avez-vous remarqué le sourire contagieux de la jeune fille qui pose en tenue d’hôpital aux côtés d’un groupe de cyclistes sur nos publicités du Tour ? C’est Samyra, une jeune fille de 15 ans en phase de rémission d’une tumeur cancéreuse qui s’était logée dans son bras gauche en 2019. Samyra fait preuve de beaucoup de résilience et d’une grande maturité lorsqu’elle témoigne de son parcours avec la maladie. Laissez-la vous raconter son histoire.

« J’ai su que j’avais un cancer le 22 février 2019, mais cela a pris quelques semaines supplémentaires et de nombreux tests avant de savoir de quel type de cancer il s’agissait et de connaître l’endroit exact où il se trouvait dans mon corps. Le 1er mars 2019, j’ai reçu le diagnostic d’un sarcome d’Ewing et j’ai appris que la tumeur s’était logée dans mon humérus gauche (os long du bras situé entre l’épaule et le coude).

On peut dire que j’ai gagné à la loterie du cancer, car le sarcome d’Ewing est une tumeur rare qui touche seulement trois personnes sur un million par an. J’ai pris cela très durement au début, mais je savais que ça ne servait à rien de m’attarder sur le mauvais côté des choses. Je savais au fond de moi que je devais rester positive.

Avant de commencer les traitements de chimiothérapie, j’ai subi une première intervention chirurgicale pour installer un PAC. C’est un petit boîtier avec un cathéter que l’on a placé sous ma peau afin que je puisse recevoir des doses de médicaments par voie intraveineuse. Par la suite, j’ai visité le Centre de cancérologie Charles-Bruneau pendant trois mois pour recevoir de la chimio. J’ai seulement eu une semaine de pause avant de me faire opérer. On devait retirer mon humérus pour le remplacer par mon péroné (os derrière le tibia dans la jambe), qui lui était en pleine santé. L’opération a duré plus de onze heures, mais les chirurgiens ont réussi à enlever toutes les traces de cancer. Ils ont également installé des plaques et des vis pour fixer mon péroné à mon épaule et à mon coude. Après cette opération, j’ai repris la chimiothérapie pendant quatre mois et, grâce au succès de l’opération, j’ai pu éviter une trentaine de traitements de radiothérapie.

 

J’ai aussi porté un atèle pendant cinq mois pour protéger mon bras et permettre à mon os de se solidifier. Je devais la porter en tout temps, même pour dormir et me laver. C’était assez désagréable, disons. Ensuite, j’ai commencé des exercices de physiothérapie pour réapprendre à mon bras à bouger. C’était difficile au début puisque mes muscles s’étaient atrophiés à force de rester immobiles, mais la réadaptation a bien fonctionné; je suis maintenant capable de faire presque tout ce que je veux avec mon bras. Cependant, je ne peux plus le déplier complètement. Quand j’aurai fini de grandir, on pourra peut-être corriger cela avec une opération.

Durant tout le processus, une de mes plus grandes motivations était de savoir que j’allais pouvoir reprendre mon sport préféré, celui que je pratique depuis l’âge de 5 ans : le patinage artistique. À cause de la chimiothérapie et de l’opération, mes os étaient très fragiles et j’aurais pu me blesser. J’ai donc pris une pause de mon entraînement et j’ai appris à développer ma patience.

Pendant les moments difficiles, le sens de l’humour des membres de ma famille m’a vraiment aidé à passer au travers. Rire ensemble nous a permis de rester soudés et d’alléger l’atmosphère durant certaines situations. Aussi, la formidable équipe médicale du CHU Sainte-Justine m’a soutenue et réconfortée durant mes longs séjours à l’hôpital. Dans la salle de jeu, j’ai pu faire des activités artistiques qui me passionnent comme du bricolage et du scrapbooking. Cela m’a permis de me changer les idées et de penser à autre chose.

Si j’ai su rester motivée, c’est aussi parce que je veux accomplir de grandes choses dans la vie. Je me suis dit que, même si je n’avais pas le contrôle sur tout ce qui m’arrivait à ce moment, je pouvais choisir mon attitude et décider de la façon dont j’allais surmonter cette épreuve. Je voulais passer à travers toutes les différentes étapes du traitement et guérir.

Merci à tous ceux qui s’impliquent pour la Fondation Charles-Bruneau. Vous faites une grande différence et vous permettez à des jeunes comme moi de retrouver la santé et d’avoir un avenir plein de projets. Continuez à pédaler pour le Tour CIBC Charles-Bruneau et pour une enfance sans cancer ! » — Samyra, 15 ans 

 


En plus de prêter son visage à campagne d’affichage de la 25e édition du Tour CIBC Charles-Bruneau, Samyra participe activement à plusieurs activités du Tour afin de promouvoir l’événement et sensibiliser les gens à l’importance de soutenir le développement de la recherche en hémato-oncologie pédiatrique. 

Durant la semaine du 5 au 9 juillet 2021, Samyra sera à nos côtés pour rallier les cyclistes de partout au Québec à la cause ! Pour plus de détails sur le Tour, qui se déroulera en présentiel et en virtuel, visitez le tourccb.ca.

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